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Jeu pathologique

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Le jeu pathologique a été  reconnu officiellement pour la première fois en 1977 lors de son introduction dans la Classification internationale des maladies (CIM). 1,3% de la population française aurait un comportement de jeu problématique malgré la tendance récente à tenter de développer un modèle de jeux et paris maîtrisé et responsable.

Le jeu pathologique est une « pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu qui perturbe l’épanouissement personnel, familial ou professionnel ». Pour établir un diagnostic, on considère que le joueur abusif doit présenter au moins cinq manifestations parmi les suivantes sur une période de douze mois :

  • la préoccupation par le jeu ;
  • le besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour atteindre l’état d’excitation désiré ;
  • des efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu ;
  • une agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique du jeu ;
  • l’évitement des  difficultés et des sentiments dysphoriques (par exemple des sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété, de dépression) ;
  • la contrainte de rejouer pour recouvrer ses pertes (« se refaire ») ;
  • l’organisation mensongère ;
  • le passage aux actes illégaux et délictueux ;
  • la mise en jeu affective ;
  • les mises en danger d’ordre familial, professionnel et financier.

Les facteurs liés aux jeux en eux-mêmes
Certains types de jeux sont plus addictifs que d’autres. Ainsi, on dénombre davantage de joueurs dits problématiques parmi les adeptes des machines à sous ou des jeux de table au casino et moins dans les jeux de type loteries ou jeux à gratter. Le caractère addictogène de certains jeux serait lié au délai court entre la mise et le résultat,  et à la fréquence élevée des parties possibles (les machines à sous par exemple).

Les facteurs socio-démographiques
Même si les différences semblent s’estomper entre hommes et femmes, les hommes jouent davantage aux jeux d’argent et de hasard et sont plus souvent en situation de jeu problématique.

Un lien entre le niveau de revenus et le jeu pathologique apparaît clairement. Les personnes disposant des plus faibles ressources sont celles pour lesquelles les prévalences sont les plus élevées. Les personnes en difficulté sur le plan familial, scolaire, professionnel ou judiciaire présentent également une prévalence de jeu problématique.

Quoi qu’il en soit, le jeu pathologique se rencontre dans tous les milieux sociaux et le joueur qui présente un comportement problématique doit être amené à consulter.

Cyberdépendance

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Quand l’utilisation d’Internet, du smartphone et des nouvelles technologies de communication entraînent des difficultés insurmontables… L’explosion des outils de communication, la facilité d’accès sans cesse grandissante aux différents réseaux, partout et au moindre coût, augmente les risques de développer une cyberdépendance chez certains utilisateurs. Malgré la rareté actuelle des études spécifiques sur ce phénomène, on estime qu’il y aurait 6 à 8% des utilisateurs présentant un usage excessif ou dépendant du réseau informatique.

Comme pour les autres types d’addiction, la cyberdépendance peut être confirmée si un certain nombre de critères précis sont présents :

  • l’activité occupe une place prépondérante ;
  • elle modifie l’humeur ;
  • une certaine tolérante à l’activité est constatée, entraînant un besoin d’augmenter la durée pour obtenir les mêmes effets ;
  • des symptômes de manque sont ressentis (notamment l’irritabilité) lorsqu’il y a cessation ou réduction de la fréquence, de la durée ou de la quantité ;
  • des conflits naissent de l’usage entre l’environnement professionnel, le réseau social, l’entourage familial et l’individu ;
  • la rechute intervient à chaque tentative de réduction ou de cessation de l’activité.

La cyberdépendance peut revêtir plusieurs formes selon les activités de l’individu sur la toile. Il peut s’agir d’une addiction aux jeux vidéo en ligne, d’une dépendance aux chats et sites de rencontre ou encore de la navigation obsessionnelle ou incontrôlable sur un smartphone.

Si vous sentez que certaines de vos activités en ligne deviennent problématiques ou excessives et qu’elles perturbent votre épanouissement personnel, familial ou professionnel, il est sans doute temps d’évaluer votre cyberdépendance grâce au Internet Stress Scale  (ou test d’Oman).

Autres conduites addictives

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Du workaolism aux troubles du comportement alimentaire, de l’addiction au sport à la kleptomanie, de la dépendance au sexe aux achats compulsifs, quand le cerveau perd le contrôle… L’addiction peut revêtir des formes très diverses (nous ne faisons ici qu’en aborder certaines) mais tous ces usages abusifs engendrent troubles somatiques, psychiques, affectifs et sociaux. Difficile alors pour la personne dépendante d’identifier la dépendance et d’en parler.

Ces hommes et ces femmes pris dans la spirale du « travailler toujours plus » sont incapables d’exister en dehors de leurs activités professionnelles. L’accro au boulot est « une personne dont le besoin de travailler est devenu si fort qu’il pourrait constituer un danger pour sa santé, pour son bien-être personnel, ainsi que pour les relations interpersonnelles ».

L’origine de cette tendance irrationnelle et compulsive à travailler, médiatisée depuis quelques années, peut être liée à l’individu lui-même, dépendant des gratifications et de la réussite qu’elle engendre, mais aussi à une organisation du travail défaillante. Dans les deux cas, le burn-out n’est jamais loin.

Elle se manifeste par la nécessité de pratiquer sans répit un sport. Cet entraînement régulier, répétitif, excessif agirait comme un anesthésiant qui atténuerait la souffrance physique ou psychique.

En période de sevrage de cette pratique sportive, des excès de colère, une tendance à la dépression et à la boulimie peuvent être notés. Ce type d’addiction évolue souvent vers d’autres dépendances (substances ou comportementales).

Il s’agit d’ « un comportement d’achat incontrôlé et une tendance répétitive aux dépenses provoquant des conséquences négatives au niveau personnel, familial et social ». Les femmes (moyenne d’âge entre 30 et 40 ans) sont davantage concernées par les achats compulsifs (74 à 93 %) qui sont facilités par les nouvelles formes de consommation (achats à crédit, en ligne, etc.).

La très grande majorité des acheteurs compulsifs présentent un autre trouble psychiatrique : troubles de l’humeur, troubles anxieux, troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives, troubles du comportement alimentaire.