Les méthodes alternatives
Toutes les méthodes qui peuvent vous aider à arrêter de fumer sont dignes d’intérêt, même si elles ne sont pas officiellement reconnues par les autorités de santé. Chaque méthode peut présenter des avantages mais aussi des inconvénients. Passage en revue des plus connues.
Cette méthode issue de la médecine traditionnelle chinoise propose de planter des aiguilles très fines dans certaines voies nerveuses appelées méridiens, qui seraient « reliées » à certains organes. La stimulation de ces méridiens favoriserait le dégoût, et la perte d’appétence à la cigarette.
Cette méthode est basée sur l’administration par voie sous-cutanée à l’aide de fines aiguilles fichées sur des centres appropriés, d’éléments nutritifs, à doses homéopathiques. Cette méthode est supposée entraîner elle aussi le dégoût de la cigarette.
Encore appelée acupuncture auriculaire, cette méthode dérive directement de l’acupuncture, mais est exercée sur le pavillon de l’oreille externe. Elle agirait sur les récepteurs nicotiniques pour les bloquer et supprimer du coup le besoin de fumer.
Ces méthodes utilisent des techniques corporelles basées sur le contrôle du souffle et de la respiration, qui visent à gérer le stress. Elles sont sensées se substituer ponctuellement à la prise de la cigarette en cas de survenue de pulsions à fumer. Elle assure essentiellement la gestion de la dépendance comportementale au tabagisme.
Cette méthode consiste à traiter par des plantes l’arrêt du tabagisme en diminuant les symptômes de sevrage.
Cette méthode consiste à plonger le fumeur dans une sorte de léthargie au cours de laquelle le thérapeute potentialise son désir d’arrêt.
Multiples, toujours en voie de diversification et en constante augmentation, ces méthodes présentent toutes le même avantage : vous ne risquez presque rien à les employer, même si leur usage n’est pas anodin, en tous cas pour certaines d’entre elles comme la phytothérapie. Se traiter avec des plantes sans les connaître peut s’avérer néfaste et mieux vaut avoir affaire à un vrai spécialiste de la chose. En revanche, le fait de les utiliser prioritairement peut vous empêcher de faire appel aux traitements scientifiquement validés qui doublent les taux de réussite à l’arrêt. Aussi prometteuses soient-elles, elles ne donnent pas plus de résultats positifs qu’un placébo. Elles ne peuvent satisfaire que les fumeurs dont le désir d’arrêt est important et/ou qui ont une absence ou une faible dépendance à la nicotine.
Méthode Allen Carr
Une de ces méthodes non validées, aujourd’hui encore, par les autorités de santé, la méthode Allen Carr, du nom de son auteur, expose dans un manuel les mécanismes du tabagisme et les situations auxquelles les fumeurs sont généralement confrontés et qui les font fumer. Cette méthode repose sous une forme de « lavage de cerveau » suffisamment intrusif pour amplifier le désir d’arrêt en présentant la cigarette comme une sombre ennemie. Allen Carr, tout en reconnaissant la dépendance du fumeur à la nicotine, n’envisage pas de la traiter. Il ne joue que sur les motivations psychologiques qui peuvent inciter le fumer à arrêter de fumer. Autant proposer à un marcheur, de traverser le désert en essayant de se convaincre qu’il n’a pas soif, plutôt qu’en se munissant de réserves d’eau. S’il était possible d’arrêter de fumer, à tous les coups, de cette manière, le problème du tabagisme aurait complètement disparu de nos pays industrialisés et aurait enrichi quelques imprimeurs. C’est encore loin d’être le cas…
Pleine conscience ou mindfulness
C’est, il faut bien le dire un sujet à la mode depuis quelques années dans le cadre de l’aide à l’arrêt du tabac. L’objectif est de vous octroyer un certain recul, de vous permettre d’éloigner un instant vos préoccupations quotidiennes et de vous aider à vous recentrer sur vous-même, vos sentiments, vos sensations, ce qui serait de nature à mieux analyser vos problématiques pour mieux décider de ce qu’il vous faut entreprendre de fondamental.
Vous avez envie d’une cigarette parce que vous êtes en manque de nicotine mais aussi parfois parce que vous vous ennuyez ou ressentez du stress, de l’angoisse ou du chagrin… Et le tabac et la cigarette associés répondent à ces états émotionnels en vous procurant une sensation d’apaisement comme le ferait un « doudou » pour le bébé.
La méditation en pleine conscience peut vous aider à trouver d’autres solutions, d’autres manières de vous occuper de vous, de prendre du temps pour vous, de déstresser… afin de pouvoir supprimer ces « cigarettes émotion ». C’est une méthode qui peut se révéler là encore un excellent complément aux méthodes classiques qui ne répondent pas forcément aux exigences de la vie quotidienne et des difficultés individuelles qui en découlent.
En l’absence d’évaluations scientifiques reconnues par la communauté scientifique sur l’efficacité de la méditation pleine conscience, le consommateur ne dispose que des données fournies par les promoteurs de ces méthodes alternatives et d’amis ou de relations qui ont pu les tester avec succès parfois. Cela dit une méthode efficace est une méthode qui marche. Elles marcheront d’autant mieux que vous y croyez, que c’est pour vous le bon moment d’arrêter et que votre thérapeute présente un certain charisme qui induit votre confiance. Pour les professionnels de santé, ces méthodes qui n’ont pas été validées scientifiquement ne présentent qu’une efficacité ou une inefficacité relative proche de l’effet placebo. Pourtant elles restent intéressantes dans certains cas, méritent de ne pas être rejetées systématiquement et donnent des résultats positifs chez certains fumeurs.
En vérité, elles risquent de marcher d’autant mieux qu’elles sont associées à des méthodes validées (substitution nicotiniques, médicaments classiques du sevrages, thérapies comportementales et cognitives, cigarette électroniques).