L’alcool et le tabac sont sans doute les deux addictions qui préoccupent le plus les responsables des entreprises et leurs services de santé au travail.

Ce sont les deux addictions difficiles à surmonter pour ceux qui en souffrent et ce sont en même temps celles qu’on préfère éviter d’aborder de front.

L’alcool : comment l’aborder ?

Les conférences sur l’alcool au travail sont les plus demandées par les responsables des entreprises et leurs principaux collaborateurs qui souhaitent évoquer leurs conséquences, comment les aborder, comment s’en défaire et comment les traiter.

L’obstacle auquel nous sommes confrontés sur le terrain est le suivant : il est vain de proposer aux salariés une conférence sur l’alcoolisme pour la simple raison que ceux qui ne sont pas concernés ne sont pas intéressés et ceux qui devraient se sentir concernés ne veulent pas s’exposer aux jugements et aux regards des autres. L’alcoolisme souffre d’une image très négative : c’est un sujet fondamentalement tabou.

Pour essayer de contourner cette difficulté, OFT Conseil propose d’organiser des conférences non pas sur l’alcoolisme, mais sur les addictions au sens large. Après une présentation générale et une définition générale de l’addiction et notamment du rôle du cerveau sur les dépendances, le tabagisme sera traité en priorité, car cette addiction, la plus partagée au monde, conserve encore une image acceptable. Les principales addiction – et notamment l’alcool, le cannabis et les autres – seront abordées incidemment, ce qui ne manquera pas de générer quelques questions de l’assistance.

Mais pour favoriser le dialogue entre les participants et le thérapeute, OFT Conseil propose de réaliser dans la foulée des entretiens « flash » individuels et strictement confidentiels de quelque 15 à 20 minutes qui permettront à la personne addicte d’aborder son propre cas en toute quiétude. Ce sera l’occasion de la rassurer au besoin et surtout de l’orienter vers un addictologue ou une consultation spécialisée en alcoologie ou en addictologie.

Le tabac : ruser pour impliquer les fumeurs

Les tabous désastreux qui persistent pour l’alcoolisme sont moins prégnants en ce qui concerne le tabagisme. Pour autant une culpabilité pourtant infondée empêche un très grand nombre de fumeurs de participer aux campagnes d’aide à l’arrêt du tabac au travail. Cela n’a pas de sens, car le fumeur n’est pas responsable de ce qui lui arrive. Les coupables, ce sont d’une part nos sociétés qui protègent mal contre ce fléau, et d’autre part le marketing filou de l’industrie du tabac, dont la communication reste inadmissible. Ces deux acteurs devraient notamment protéger nos jeunes dès le plus jeune âge, avant qu’ils ne tombent dans le piège sans vraiment le vouloir. Ces jeunes risquent de devenir accro et auront bientôt toutes les peines du monde à sortir de leurs dépendances, car la nicotine est non seulement une drogue virulente, mais la cigarette symbolise beaucoup à leurs yeux. On ne s’en libère pas facilement.

Au final, le fumeur adopte la politique de l’autruche et ne veut souvent rien savoir tant qu’il n’est pas touché par les premiers symptômes de la maladie qu’il va découvrir souvent tardivement ou même trop tard.

Pour surmonter cet obstacle, OFT Conseil propose de le contourner et, plutôt que de traiter le tabagisme de front, nos intervenants vont s’efforcer de « noyer le poisson » en se concentrant de façon plus générale sur les facteurs aggravants des maladies cardiovasculaires à l’occasion de journées santé auxquelles seront conviés aussi bien les fumeurs que les non-fumeurs.

Il se trouve que l’un des principaux facteurs aggravants, et souvent le principal, de ces pathologies cardiovasculaires est le tabagisme. S’y ajoutent l’hypercholestérolémie, l’hypertension, le diabète, l’indice de masse corporel le périmètre abdominal et quelques autres. À l’occasion d’une de ces journées santé, les intervenants d’OFT Conseil, cardiologues, tabacologues, services de santé au travail vont mesurer sur place les différentes constantes chimiques et physiologiques des participants pour délivrer un premier diagnostic et inciter les participants à consulter plus avant au besoin.

Si les fumeurs veulent éluder leur tabagisme, ils tiennent à maintenir un cœur en bonne santé et sont alors beaucoup plus réceptifs aux messages de prévention. Fumer est une chose, souffrir en plus du diabète ou d’hypertension ou avoir un PA (périmètre abdominal) exagéré en sont d’autres.