L'accompagnement nutritionnel

La diététique est l’art d’assurer à notre organisme un bon équilibre alimentaire pour préserver sa santé. Aujourd’hui, en France les règles de base d’hygiène alimentaire sont énoncées par le PNNS (Plan national nutrition) qui recommande essentiellement les principes suivants :

  • Manger 5 fruits et 5 légumes par jour.
  • Manger moins gras, moins salé et moins sucré.

Le dire est une chose, le faire en est une autre.

Un accompagnement digne et efficace doit être basé sur une écoute active et bienveillante du patient, écoute qui seule permet d’identifier ses problématiques nutritionnelles. L’accompagnement du surpoids et de l’obésité permet alors de retrouver le plaisir de manger sans culpabilité. Une bonne approche prend en compte les dimensions suivantes :

  • Biologique : réapprendre au patient à reconnaître et écouter ses signaux physiologiques d’auto régulation (sensation de faim et de satiété) afin de retrouver une alimentation qui correspond à ses besoins biologiques.
  • Psychologique : permettre au patient de comprendre sa prise de poids ; identifier le lien entre ses émotions et son comportement alimentaire ; apprendre à gérer et vivre ses émotions.
  • Sensorielle : retrouver le plaisir gustatif de manger ; manger en pleine conscience.

Cette approche permet d’accompagner le patient et lui faire retrouver une relation sereine à son alimentation, un poids de santé durable sans le contraindre à des restrictions exagérées, voire draconiennes.

Tabac et diététique

En ce qui concerne l’arrêt du tabac, l’objectif est d’accompagner le patient pour l’aider à identifier ses relations avec la cigarette liées à la gestion de ses émotions et à mettre en place des solutions individualisées pour l’accompagner pas à pas vers l’arrêt. Arrêter de fumer n’implique pas automatiquement, comme on le dit trop souvent, une prise de poids. 

 Les outils proposés pour parvenir à ce résultat sont les suivants :

  • Traitements par substitution nicotinique,
  • Entretien motivationnel,
  • Exercices de thérapie cognitivo- comportementale,
  • Gestion des émotions,
  • Exercice de pleine conscience.

Une attention particulière est portée aux « glissements » redoutés, qui peuvent avoir lieu, lors de l’arrêt du tabac, vers les troubles du comportement alimentaire.

Objectifs et arguments

L’idée selon laquelle arrêter de fumer implique automatiquement une prise de poids est une idée reçue qui a la vie dure. Pour autant on ne peut pas écarter ce risque d’un simple revers de main. Il est tout à fait possible d’arrêter de fumer sans prendre de poids à condition de comprendre le mécanisme qui préside à la prise de poids dans cette hypothèse, et d’agir.

Ce que disent les études

À l’arrêt du tabac 65% des fumeurs risquent de prendre du poids s’ils ne font rien pour l’éviter, 35 % ne vont pas modifier leur poids habituel et 5% vont même en perdre.

En fait à l’arrêt du tabac il est normal de retrouver le poids qu’on aurait eu si on n’avait jamais fumé, ce qui se traduit par plus ou moins 2 à 3 kilos pour les hommes et 2 à 5 kilos pour les femmes. Évidemment ces chiffres sont des moyennes. 

Pourquoi ?

  1. La nicotine est un anorexigène. Autrement dit un coupe-faim. Si on arrête de fumer, cette fonction coupe-faim n’agit plus.
  2. A l’arrêt du tabac, après quelques jours, l’ex-fumeur retrouve l’intégrité de ses papilles gustatives. Du coup il apprécie davantage ce qu’il mange et risque donc de manger davantage.
  3. Lorsque le fumeur fume, la nicotine qui arrive au cerveau en moins de 10 secondes se fixe sur des molécules appelées récepteurs. Ces récepteurs libèrent alors dans le cerveau une substance appelée dopamine. Cette substance est appelée vulgairement « l’hormone du bien-être ou du plaisir ». Si on arrête de fumer, par définition ce bien-être disparaît. Pour retrouver du bien-être l’ex-fumeur va remplacer le tabagisme par autre chose censé apporter cette dopamine : la nourriture par exemple, d’où la prise de poids.

Que faire ?

Idéalement confier son sort à un professionnel de santé diététicien – nutritionniste et éventuellement tabacologue de surcroît.

Une alimentation saine doit pouvoir se substituer aux multiples régimes que les gourous du marketing nutritionnel recommandent d’adopter à grand renfort de publicité. Néanmoins les règles du PNNS valent pour tous, aux nuances près qui tiennent compte des situations personnelles ou des conditions de travail.

Notre organisation vous propose l’intervention d’une diététicienne – nutritionniste et tabacologue – soit dans le cadre d’une conférence, de suivis, voire de journées santé à l’occasion desquelles cette problématique est traitée.